La dialectique du fou
Tout
le monde connaît la diagonale. Ce truc qui en travers permet
d'atteindre l'autre bout du miroir sans passer par les autres sommets.
Je
voudrais vous faire partager mes élucubrations lexicales, celles de mes
succès et de mes échecs. C'est la raison de ce titre thématique.
Et
je poursuis cette série, qui connaîtra les épisodes que je saurai y
ajouter, "à demain si vous le voulez bien", comme disait un monsieur
loyal radiophonique, mais aussi si je le peux bien.
Envie et désir
Nous avons vu l'envie face au besoin, regardons la face au désir.
Je
vous envie, vous qui avez la science, et moi qui ne sait rien je
m'interroge. J'ai envie de savoir, de connaître, de comprendre. Je peux
être envieux de ce que vous savez. Ou encore penser que vous en savez
tellement que ce n'est pas justice.
L'envie
devient alors témoin des différences. Lorsque ces différences
perturbent ce que je pense être ma liberté, l'envie peut alors se
transformer en quête insatisfaite. Je peux être jaloux, tenter de
transformer cette envie en besoin d'obtenir ce que vous avez.
Le désir est bien souvent plus calme, quoique !
Mais si l'envie m'associe aux autres par ce qu'ils possèdent et que je n'ai pas, le désir se négocie.
Mon
désir est que le temps soit beau. Je saurai attendre le temps qu'il
faut. Mais si mon désir s'adresse à toi qui me lit, je peux tenter de te
séduire. Patience ! J'y parviendrai peut-être. Si tu m'écris la joie ou
le plaisir que tu as à me lire, j'aurai cette victoire sur mon projet.
Le désir nous entraîne souvent à séduire plutôt que conquérir. Je dirai conquérir pour l'envie, séduire pour le désir.
Epicure
est un philosophe grec, qui vient plus d’un siècle après Socrate.
Epicure défend l’idée que tout est atome, y compris l’âme.
En éthique, le philosophe grec défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, défini essentiellement comme « absence de douleur ». En logique ou épistémologie, Epicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi l'empirisme.
Epicure a proposé de classer les désirs selon différentes catégories
En éthique, le philosophe grec défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, défini essentiellement comme « absence de douleur ». En logique ou épistémologie, Epicure considère que la sensation est à l'origine de toute connaissance et annonce ainsi l'empirisme.
Epicure a proposé de classer les désirs selon différentes catégories
Désirs naturels et nécessaires
- Pour le bonheur (ataraxie : absence de troubles de l’âme)
- Pour la tranquillité du corps (aponie : tranquillité du corps)
- Pour la vie (nourriture, sommeil)
Désirs naturels non nécessaires
- Variations des plaisirs, recherche de l'agréable
Désirs vains (non naturels et non nécessaires)
- Artificiels : richesse, gloire, ...
- Irréalisables : désir d'immortalité
On
entend parfois que les épicuriens sont les gens qui sont avides, ou
gourmands de plaisirs. Il n’en est rien. Epicure a apporté une
contribution aussi importante à la culture de l’humanité que Léonard de
Vinci.
Mais en tout cas et quoiqu’il en soit, dans cette partition qu’il établit entre les désirs humains, il montre une chose évidente, et qui pourtant ne va pas de soi dans l’esprit au quotidien : ce qui est nécessaire, au corps et à l’esprit, est l’absence de déplaisir. La recherche du plaisir est une fausse-barbe, car ce qui anime les êtres est la recherche de l’absence de déplaisir, de désagrément, de douleur, de souffrance.
L’envie est donc ce qui nous commande prestement, et le désir ce qui nous entraîne vers l’excédent.
Mais en tout cas et quoiqu’il en soit, dans cette partition qu’il établit entre les désirs humains, il montre une chose évidente, et qui pourtant ne va pas de soi dans l’esprit au quotidien : ce qui est nécessaire, au corps et à l’esprit, est l’absence de déplaisir. La recherche du plaisir est une fausse-barbe, car ce qui anime les êtres est la recherche de l’absence de déplaisir, de désagrément, de douleur, de souffrance.
L’envie est donc ce qui nous commande prestement, et le désir ce qui nous entraîne vers l’excédent.
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